La pénurie de soignants qui frappe aujourd’hui les établissements de santé, en partie due à l’épreuve interminable du Covid-19, pose de nombreux soucis à différentes échelles (n’hésitez pas à aller lire notre article sur le sujet des causes et solutions de cette pénurie). L’arrivée d’infirmier.ères ou médecins généralistes libéraux, dans les différents services et établissements, peut se présenter comme une des solutions pour pallier le manque de personnel.
En effet, depuis quelques années de plus en plus de soignants se tournent vers le statut libéral, qui leur permet une plus grande autonomie et plus de flexibilité. Si cette solution est trop engageante pour certains, l’obtention du statut mixte (salarié et libéral) a également séduit bon nombre d’entre eux. Ce choix de double activité répond aux attentes diverses des soignants, parmi lesquelles l’envie d’expérimenter un nouveau mode d’exercice et d’autres conditions de travail.
Alors en quoi un professionnel de santé, ayant le statut libéral ou mixte, s’impose comme un bel avantage pour les structures de santé ? Plusieurs raisons à cela, nous allons vous éclairer.
Polyvalence et flexibilité des soignants libéraux
Ou l’importance des compétences comportementales
Le soignant libéral se doit d’être polyvalent. Souvent seul gestionnaire de son cabinet, il n’a pas d’autres choix que d’en assumer toutes les responsabilités : gestion de l’administration et de la comptabilité, management des collaborateurs et remplaçants, gestion d’un planning, polyvalence des soins maîtrisés… C’est un véritable chef d’entreprise, et de nombreuses compétences de gestion mais aussi de soins techniques lui sont nécessaires. On peut ajouter que cette profession étant un métier de contact, il reste essentiel de posséder de solides compétences de savoir-être. Un bon sens du contact et des responsabilités, de l’empathie et beaucoup de rigueur sont des qualités propres aux IDEL, tout aussi indispensables et appréciées dans les services hospitaliers ou en structures de santé. Elles participent au bon déroulement de l’organisation en interne.
Des profils particuliers
Le parcours d’un IDE libéral varie beaucoup selon les profils. Pour commencer, il doit valider son entrée dans le monde du libéral en travaillant pendant 2 ans en établissement de santé. Ainsi, il fait déjà un premier pas dans l’organisation des structures de santé. Il côtoie à ce moment d’autres professionnels avec différentes spécialités, avec qui il peut échanger et apprendre.
Une fois entré dans le monde du libéral, ses missions et ses tâches journalières sont tout aussi variées et prennent un sens plus personnel. En effet, quand il rejoint un cabinet il se retrouve dans une structure de taille réduite. Il s’agit alors de gérer sa propre activité afin d’assurer le bon fonctionnement du cabinet, et par-là même son revenu.
L’accès à ce nouveau vivier de soignants, avec des profils d’une grande diversité, de l’expérience et de la technicité, peut s’avérer d’une grande aide pour les établissements de santé.
Les soignants libéraux : disponibilité et flexibilité
Étant des travailleurs indépendants, les IDEL s’occupent de nombreux patients successivement. À moins d’avoir une mémoire d’éléphant, l’établissement d’un planning leur est alors totalement indispensable ! Une bonne gestion du temps est ainsi une des compétences indispensables aux infirmiers libéraux, avec une adaptabilité à toute épreuve. Ils peuvent organiser leur disponibilités rapidement, et les moduler en fonction des urgences jusqu’à 3 mois anticipés. Cette flexibilité permet une meilleure gestion des plannings au sein des établissements, et un gain de temps considérable.
C’est d’ailleurs ce qu’avait apprécié M. Maxime Hoyez de la Clinique Alleray Labrouste, qui fait régulièrement appel à notre communauté de professionnels de santé libéraux et nous a fait le retour suivant : « Le point fort de Medelse, c’est vraiment l’efficacité de vos professionnels. Ils sont compétents et font gagner un temps fou à l’établissement ! »
Une communauté grandissante et motivée
Un vivier en croissance
La tendance du travailleur indépendant s’est beaucoup répandue ces dernières années, permettant autonomie et gestion de l’équilibre vie pro / vie perso. Le milieu de la santé ne fait pas exception, et on a pu voir une tendance croissante des soignants avec statut libéral ou mixte ces dernières années. Il accepte les missions qui lui conviennent et organise son temps de travail comme il le souhaite. Particulièrement, en une dizaine d’années on a pu constater une progression de la part des infirmiers travaillant en libéral. De 16% en 2012, la proportion de libéraux au sein des infirmiers est passée à 18% en 2021 selon les chiffres de la DREES, représentant une communauté grandissante avec plus de 135 000 professionnels. Et cette tendance ne fait qu’augmenter : la crise du Covid a accentué ce phénomène.
Des soignants motivés
Les différentes structures de santé ont régulièrement des besoins urgents de personnel soignant, et ce pour tous types de services. Cette diversité de choix motive fortement les soignants libéraux. Sortir du cabinet régulièrement ou ponctuellement leur permet de changer d’activité et d’environnement. Ils peuvent ainsi mettre à jour leur référentiel de soins, leur connaissance des outils et techniques médicaux, et monter en compétences. Ils retrouvent également le travail en équipe pluridisciplinaire et le partage avec les autres professionnels de santé, ce qui peut renforcer leur engagement auprès de l’établissement.
Un système qui s’adapte bien aux changements du paysage médical français
Les changements du métier
On l’a vu, ces dernières années, beaucoup d’infirmiers choisissent de modifier leurs plans de carrière. Ils décident de se tourner vers le libéral, l’intérim ou encore la reconversion professionnelle. Ces changements dans les modes de travail ne sont pas anodins, et certainement pas isolés. Cela s’insère en fait parfaitement dans les objectifs de vie des nouvelles générations, qui cherchent à remettre du sens dans leur vie professionnelle et à trouver un meilleur équilibre entre vie personnelle et
professionnelle. Le statut d’auto-entrepreneur est notamment très populaire, et a vu une augmentation de pas moins de 17% entre 2020 et 2021, d’après les chiffres de l’URSSAF. Dans ce contexte, il paraît nécessaire d’adapter le système de santé à ces nouveaux modes de travail : faire appel à des travailleurs externes devient de plus en plus répandu.
La digitalisation du système de santé
On constate ainsi que les modes de travail changent. La manières de manager ses ressources humaines doit donc s’adapter. On voit ces dernières années une belle modernisation du système de santé, qui a su faire appel à des solutions novatrices pour fluidifier et simplifier les échanges entre professionnels et patients. Le dossier médical partagé, ou Mon Espace Santé, permet notamment de numériser et rassembler toutes les informations de santé utile au suivi des patients. Cette optimisation, main dans la main avec la croissance de la télé-consultation et de la télé-expertise, a pour but de fluidifier le parcours de soin et de faciliter les échanges.
Dans cette dynamique digitale, les établissements de santé aussi commencent à se mettre au numérique : de nombreuses applications se sont créées pour simplifier la gestion des structures de santé. Bien sûr, Medelse en est un parfait exemple : notre plateforme digitalisée aide aux besoins de renforts des équipes médicales et paramédicales en mettant à disposition sa communauté de soignants libéraux.
La fatigue accumulée pendant la pandémie, les nombreuses heures supplémentaires et la dégradation des conditions de travail ont fragilisé des soignants déjà à bout de souffle. Afin de regagner en attractivité, il est important pour les établissement de santé de remplir correctement leurs services et d’assurer des renforts efficaces et polyvalents à leurs équipes fixes. Les soignants libéraux et mixtes se présentent dans ce contexte comme une solution simple, efficace et qui s’intègre parfaitement dans ce nouveau contexte du milieu de la santé.
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